DÉCRYPTAGE – Emmanuel Macron veut l’interdire d’ici à 2020. L’herbicide est pourtant considéré comme non cancérigène par la majorité des études scientifiques.
Depuis l’annonce de son interdiction à venir en décembre 2017 par Emmanuel Macron, le glyphosate cristallise toutes les tensions entre les «pro» et les «anti». L’herbicide le plus vendu au monde, dont le brevet est désormais dans le domaine public, après avoir été inventé par Monsanto (acheté par Bayer en juin 2018), a été érigé en symbole vicié de l’agriculture intensive. Tous les maux du monde ou presque lui ont été attribués, notamment en ce qui concerne la santé humaine.
» LIRE AUSSI – Glyphosate: un débat pollué par l’image de Monsanto
En la matière, les certitudes sont pourtant fragiles. Certes, en 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS a classé l’herbicide dans la catégorie «cancérogène probable pour l’homme». Mais, par la suite, pas moins de dix agences d’évaluation des risques – dont l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques ou encore les agences française et …