Le gouvernement mauricien est accusé d’abattre les dernières roussettes de l’île, pourtant protégées.
Sur l’île Maurice, roussettes, mangues et litchis se retrouvent au cœur d’une bataille juridique opposant le gouvernement local à une petite ONG. Les paysans se plaignent des dégâts causés par les dernières chauves-souris de l’île sur leurs récoltes. Pour répondre à la colère des agriculteurs, le gouvernement mauricien a ordonné en 2015 l’abattage de ces mammifères. La troisième phase a eu lieu en décembre dernier et s’est soldée par la mise à mort de 13.000 individus, réduisant au total la population de l’île de plus de 50%. L’ONG Droits humains océan Indien a porté plainte devant la Cour suprême du pays, le procès est en cours et pourrait se terminer lors de la cinquième audience ce 22 février.
«L’impact des chauves-souris sur les récoltes est en fait minime»
«Il y a quelques années trois espèces de chauves-souris roussettes existaient encore sur l’île, explique Christian Vincenot, professeur à l’université de Kyoto, spécialiste des chauves-souris et conseiller auprès de la partie civile. Désormais il ne reste plus que les Pteropus niger qu’on ne …