INTERVIEW – Marc Dufumier est agronome et enseignant-chercheur français. Il a dirigé la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech.
LE FIGARO.- Après le travail du Giec, qui pointe les risques pour la sécurité alimentaire du réchauffement climatique, pensez-vous que le pire est à venir?
Marc DUFUMIER. –Le pire reste en effet à venir à l’échelle planétaire si l’être humain ne fait rien pour changer ses méthodes de production agricole ainsi que son mode de consommation. Bien qu’alarmiste le rapport du Giec ne me paraît cependant pas être fataliste. Certes, il semble devoir montrer que les projections les plus pessimistes des scientifiques il y a trente ans se confirment aujourd’hui. Nous assistons à un réchauffement global des températures de l’ordre de 1,5 °C avec une intensité plus forte des accidents climatiques extrêmes et une fréquence plus élevée au cours d’une même année de ces événements: sécheresse, canicule, inondations, grêle, tempêtes…
Quelles sont les conséquences dans le paysage agricole?
Les agriculteurs vont devoir s’adapter. Par exemple, il est statistiquement avéré en France que, depuis les 30 …
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